1 jour, 1 livre : Sherpas, fils de l’Everest

Hello hello, et bon mercredi !

De retour avec la série « 1 jour, 1 livre » et pour aujourd’hui je vous propose de s’exiler à plus de 7000 km de France, aux confins de l’Himalaya : le Mont Everest !

Cela vous tente ?

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Née en Haute-Savoie, au pied du Mont-Blanc, j’ai toujours été fascinée par la Haute-Montagne. J’adore lire des récits d’histoires vraies qui se sont déroulées en altitude, qui relatent souvent la victoire de l’humain sur les éléments naturels, mais aussi parfois de tragédies.

La montagne est impitoyable et ne laisse aucune place à l’erreur ou l’amateurisme.

Le Mont-Blanc, plus haute montagne d’Europe est le plus souvent le cadre de mes lectures montagnardes.

De l’autre côté du monde, sur le continent asiatique se trouve l’Everest, plus haut sommet du monde, qui culmine à 8 848 mètres d’altitude.

Longtemps invaincu, le sommet a fini par tomber en 1952, avec l’ascension réussie d’Edmund Hillary, un anglais, et de Tensing Norgay un sherpa népalais. Ce sera le début d’une très longue série de tentatives d’ascension, victorieuses ou tragiques.

Aucune de ces ascensions ne serait possible sans les sherpas, groupe ethnique originaire du Tibet, établi dans les hautes vallées himalayennes.

Cette minorité ethnique a la particularité de naître et de vivre entre 2600 et 4400 mètres d’altitude, ce qui leur confère une capacité hors norme à évoluer en haute altitude.

Les ascensions de l’Everest et plus généralement des sommets de l’Himalaya sont intimement liées aux sherpas, utilisés souvent comme porteurs d’altitude mais aussi comme guides.

Le livre « Sherpas, fils de l’Everest, vie, mort et business sur le toit du monde » de Patricia Jolly et Laurence Shakya leur fait une place de choix.

Ce livre écrit par deux passionnées de montagnes et du Népal vient braquer la lumière sur ces travailleurs de haute altitude qui évoluent dans la « zone de mort ». Il y est évoqué leurs capacités hors normes d’adaptation à l’altitude, leur caractère essentiel pour les expéditions occidentales mais aussi leur quotidien précaire et leurs conditions de travail plus que périlleuses.

Longtemps sous la coupe des occidentaux en recherche de sensations fortes, ces travailleurs réclament peu à peu une émancipation.

L’actualité a été tragique ces dernières années et notamment une avalanche en 2016 qui a tué 16 sherpas. Alors qu’aucun client occidental n’ai été touché, ce drame a eu des retentissements inédits dans les médias et mis la lumière sur ces travailleurs de l’ombre trop souvent exploités.

Ce livre permet de mettre en lumière les sherpas nouvelle génération, qui ont su déclencher des revendications pour améliorer leur statut et faire reconnaître aux yeux du monde leurs qualités.

Passionné ou non de montagne vous ne pourrez qu’être absorbé par cette écriture fluide et ce sens des mots qui nous entraîne sur les pentes glacées de ces montagnes vertigineuses. Tourner chaque page c’est appréhender un peu plus à chaque fois le quotien incroyablement dur de ces travailleurs courageux et souvent sous-estimés.

Le livre, publié en 2015, fait 276 pages et se lit plutôt facilement.

N’hésitez à me dire ce que vous en avez pensé si vous le lisez !

À bientôt

So’

2 réflexions sur “1 jour, 1 livre : Sherpas, fils de l’Everest

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